Nançay, le pôle des étoiles -
La petit Fadette une oeuvre de Bernard Patrigeon, pour en savoir plus cliquez >ICI<
« Mais, comme il marchait la tête basse et les yeux fichés en terre, il sentit quelqu'un qui lui tapait l'épaule, et se retournant il vit la petite-fille de la mère Fadet, qu'on appelait dans le pays la petite Fadette, autant pour ce que c'était son nom de famille que pour ce qu'on voulait qu'elle fût un peu sorcière aussi. Vous savez tous que le fadet ou le farfadet, qu'en d'autres endroits on appelle aussi le follet, est un lutin fort gentil, mais un peu malicieux. On appelle aussi fades les fées auxquelles, du côté de chez nous, on ne croit plus guère. Mais que cela voulût dire une petite fée, ou la femelle du lutin, chacun en la voyant s'imaginait voir le follet, tant elle était petite, maigre, ébouriffée et hardie. C'était un enfant très causeur et très moqueur, vif comme un papillon, curieux comme un rouge-gorge et noir comme un grelet. » (Extrait chapitre 8.)
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« La petite Fadette » est le troisième roman champêtre écrit par George Sand, romancière française,en 1849.
George est une femme, contrairement à ce qu’on pourrait penser en lisant son prénom – elle porte un pantalon et fume le cigare – en trouvant dans les pages de Balzac ce jugement : « George Sand est un homme », et cet autre dans celles de Flaubert : « Il fallait la connaître comme je l’ai connue pour savoir tout ce qu’il y avait de féminin dans ce grand homme ! » Pourtant, elle est bien née femme : Aurore Dupin, au 15 de la rue Meslay, à Paris, le 1er juillet 1804. Son père, aide de camp du prince Murat, meurt en 1808, à la suite d’une chute de cheval. Elle est élevée dans la propriété familiale de Nohant qui appartient à sa grand-mère, fille naturelle du maréchal de Saxe, le vainqueur de Fontenoy, lui-même fils naturel du roi de Pologne – fils naturel de personne… Elle fait ses études dans un couvent, à Paris, jusqu’en 1820. D’où tient-elle ce pseudonyme : Sand ? De Jules Sandeau, son amant en 1830. Elle lui emprunte sa syllabe centrale – lui laissant les deux autres : Jules – eau…
* * * Bises, Aile * * *