La Basilique Sainte Marie-Madeleine à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume -- Var (83)
La Basilique de Sainte Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, achevée en 1532 est le plus bel exemple d'architecture gothique bâti en Provence.
En 1279 Charles II d'Anjou, futur Comte de Provence, Roi de Naples, de Sicile et de Jérusalem, et neveu du Roi Louis IX, retrouve l'oratoire enfoui par les Cassianites et le tombeau de Sainte Marie-Madeleine. Le 05 Mai 1280 il fait procéder à la solennelle reconnaissance des Saintes Reliques et ordonne la construction d'une église monumentale où le culte de la Sainte pourrait se développer avec grand éclat. Il demande la venue des Dominicains pour être les gardiens de ce sanctuaire.
En 1295, le Pape Boniface VIII autorise l'établissement d'un couvent de Dominicains. Ils auront aussi la charge du suivi des travaux.
De 1296 à 1340, la première tranche de travaux est réalisée sous la direction de Maître Pierre puis de Jean Baudici Architectes et des Prieurs Jean Vigorosi et Jean Gobi. Elle permet la construction des absides et des cinq premières travées de la Basilique avec leurs chapelles ainsi que l'aile est du couvent.
- Arrivée à pieds à St Maximin, derrière le mur à droite le jardin de l'enclos
où des spectacles ont lieu régulièrement -
En 1404, grâce à la générosité de Jean le Maingre de Boucicaut, Maréchal de France, la sixième travée est édifiée au dessus de la crypte qui est remise à neuf. Le bienheureux André Abellon prieur originaire de Saint Maximin fait construire le premier choeur, l'aile nord et le cloître du couvent.
En 1496, le Roi René fonde le collège pour l'enseignement des jeunes religieux et fait rehausser les bâtiments du couvent d'un étage.
De 1508 à 1532 sous le priorat de Jean Damiani, les travaux sont enfin achevés : les trois dernières travées, la couverture des voûtes, les portails latéraux et la pose de vitraux historiés qui seront détruits lors des guerres de religion, à peine 60 ans plus tard !
Les travaux s'arrêtent définitivement en 1532 après 236 ans de labeur, faute de ressources financières, à la suite des guerres et des épidémies de peste de l'époque. Malgré cela la Basilique dans son aspect général présente une grande homogénéité de style et il s'en dégage une parfaite harmonie. "On la croirait faite d'un seul jet, on la croirait l'oeuvre d'un jour" (L. Rostan).
Le portail et le clocher ouest n'ont jamais été édifiés et la rosace de vitraux n'a jamais pris sa place au-dessus de l'entrée.
Elle est inscrite sur la liste des monuments historiques de 1840.
- Le retable de la Passion d'Antoine Ronzen dit "le Vénitien" (1512 - 1562) -
- La chaire réalisée par Frère Gudet - 1698 -
- La Crypte de Sainte Marie-Madeleine -
- Les sarcophages de la crypte gallo-romaine datent des IV et Vème siècles -
Le reliquaire de Marie-Madeleine contient un crâne qui, d'après une expertise officielle de 1974 "appartient à une femme âgée d'environ 50 ans, de type méditerranéen". La tradition -immémoriale- affirme que c'est celui de Marie-Madeleine. Ce reliquaire contient également un tube de cristal, le "Nuli Me Tangere" il s'agit d'un morceau de "substance osseuse" qui se serait détaché du front lors de l'inventaire de 1780. La Tradition pense que c'est le morceau de peau touché par le Christ à la Résurrection, disant à Marie-Madeleine : Ne me touche pas, je ne suis pas encore monté vers Mon Père". Le crâne faisait partie des ossements découverts par Charles II d'Anjou en Décembre 1279 dans le sol de cette crypte. Il était contenu à l'origine dans un reliquaire d'or et d'argent, avec une couronne d'or et pierreries offerte par le père de Charles II. Ce reliquaire disparut en Novembre 1793. Le reliquaire actuel, d'aspect similaire au premier, oeuvre de l'architecte Revoil, et sculpté par Didron, date de 1868. Il est sorti une fois l'an, lors des fêtes de Marie-Madeleine, en Juillet. Sainte Maire-Madeleine est la patronne de Saint-Maximin et de la Provence.
- La Vierge, St Joseph et Ste Anne, tableau de Michel Serre (1658 - 1733) -
L'originalité de cette toile est que la tête de l'enfant aurait été maquillée
pour être remplacée par celle de ... Napoléon !
L'orgue historique construit entre 1772 et 1774 par Jean-Esprit Isnard, Frère convers dominicain de Tarascon, et composé d'un double buffet comptant près de 3000 tuyaux.
Annexes : Si vous zoomez les images ci-dessous je pense qu'elles sont suffisamment nettes pour les lire, il s'agit des panneaux exposés dans la Basilique.
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Les + : - Parking gratuit pour visiter la ville et sa Basilique,
- Beaucoup d'explications sur place,
- Nous avons eu la chance d'entendre raisonner l'orgue,
- Les photos sont possibles dans la crypte (attention il y a des vitres prévoir polarisant).
Les - : - Pour voir le Cloître il faut passer par le syndicat d'intiative, et là bizarre, dans le jardin des déjeuners sont servis, en effet, un hôtel de luxe est installé dans le couvent...
- La ville côté commerces n'est pas très propre, attention aux crottes de chiens...
- Sur place, on trouve beaucoup de restaurations du monde, mais peu de saveurs provençales, nous nous sommes du coup posés dans un minuscule restaurant avec vue sur la Basilique "La table en Provence" le service est long mais sympathique, aux heures les plus chaudes c'était très agréable, il vaut mieux réserver (04.94.59.84.61), les plats sont savoureux et mijotés sur place (à savoir ils font épicerie fine - il y a des idées cadeaux sympas).
* * * * * Bises Aile * * * * *