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Des Ailes aux Nuages
28 octobre 2013

Le Massif de la Sainte-Baume - Var (83) / Bouches du Rhône (13)

 Je dédie ce billet à notre Ami Patriarch, Compagnon, qui nous a quitté dernièrement.

Capture d’écran 2013-10-12 à 19- Il est long et escarpé le chemin pour atteindre la grotte,

 mais la vue y est superbe ! -

*

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La Sainte-Baume est un massif provençal du Sud-Est de la France, qui s'étend entre les départements des Bouches-du-Rhône et du Var sur une superficie de 45 000 hectares.

Les deux sommets les plus élevés, de mêmes altitudes, sont le Joug de l'Aigle et le Signal des Béguines qui culminent à 1 148 mètres. Le massif comprend également sur son flanc ouest le point culminant des Bouches-du-Rhône : le Pic de Bertagne qui atteint l'altitude de 1 042 mètres.

Le caractère exceptionnel du site tient à la présence d'une hêtraie développée, préservée depuis des siècles, et de la grotte de Sainte Marie-Madeleine,  lieu de pèlerinage majeur au Moyen Âge.

(Source Wikipédia)

*La Grotte (en provençal baumo) de Sainte Marie-Madeleine est une Grotte naturelle creusée par l'érosion. Elle est dite "Sainte" du fait que, selon la tradition de Provence, Sainte Marie-Madeleine y vécut les trente dernières années de sa vie, retirée du monde.

Sainte Marie-Madeleine est une femme dont l'évangile nous dit qu'elle fut une "pécheresse dans la ville", de qui le Christ chassa sept démons, qui devint alors son disciple, qui l'honora trois années durant par sa fidélité aimante, qui fut une des rares parmi les disciples à être présente au pied de la croix, et à qui le Christ apparut en premier au matin de Pâques.

La tradition de Provence raconte qu'après la Résurrection de Jésus, lors des premières persécutions contre les Chrétiens, Marie-Madeleine et plusieurs autres disciples furent expulsés de Terre sainte. Confiés à un frêle esquif sans voile ni gouvernail, ils traversèrent miraculeusement la Méditerranée et accostèrent au lieu désormais appelé "Saintes-Maries-de-la-mer", près d'Arles.

Ces exilés devinrent les premiers évangélisateurs de la Provence. Marie-Madeleine prêcha à Marseille. Puis, désirant s'isoler, elle remonta l'Huveaune, franchit le bois sombre de la Baume et s'installa dans la grotte qui depuis porte son nom. Ici telle la bien-aimée du Cantique des Cantiques, "colombe cachée au creux des rochers, en des retraites escarpées", elle put s'adonner à la contemplation du bien-aimé, le Christ, rédempteur de cette humanité dont elle est la figure. La tradition dit que sept fois par jour les anges l'élevaient jusqu'aux plus hautes Sphères où résonnent leur céleste liturgie.

Capture d’écran 2013-10-13 à 12

(D'après plaquette sur place)

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- Au départ du chemin du Canapé, dans la forêt,

un obélisque gravé sur toutes ses faces a été planté lors des Rameaux 2011

par des Compagnons de Brives-la-Gaillardes et de Toulon -

Il s'agit de Chef-d'Oeuvre de réception d'un graveur de pierre reçu Compagnon,

sous le nom de Languedoc Coeur Sincère,

voici ce qu'il nous raconte :

*

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Je ne me lancerai pas dans son déchiffrage, chacun aura loisir de suivre sa propre interprétation ;0)

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Deux chemins mènent à la grotte, nous avons choisi "le chemin du canapé" pour l'aller si le nom paraît inspirer le repos il en est tout autre, les marches ne se comptent plus et... attention aux moustiques ! (sourire). Pour le retour nous avons emprunté celui "des roys".

*

La Forêt relique de la Sainte Baume s'étend sur plus de 138 hectares à une altitude moyenne de 750 mètres. Située à l'Ubac de la chaîne, elle bénéficie d'un micro climat. Vénérée depuis la plus Haute Antiquité, elle est unique en Provence. Elle fut de tout temps protégée et mise hors de coupe excepté durant l'époque révolutionnaire. Papes, Souverains et Comtes de Provence, Rois de France veillèrent au respect de cette interdiction :

- Le Pape Boniface VIII en 1299 frappant d'excommunicaiton quiconque touchera aux arbres de la forêt,

- Robert, Roi de Naples et Comte de Provence en 1319,

- Louis II, Comte de Provence, renouvelle "défense d'y chasser d'y couper du bois ou d'y faire paître les troupeaux sous peine d'amende",

- François 1er en 1538,

- Henri II en 1554. Ce dernier fit construire une chapelle aujourd'hui disparue,  à la lisière de la forêt et placer ses armes sur le fronton de la porte avec cette inscription " Sauvegarde du Roy" en signe de sa royale protection,

- Charles IX en 1564, "interdition de couper du bois pour faire galères, navires, et autres vaisseaux de mer",

- Le Parlement d'Aix en 1693 interdisant coupe, feu et pâturages "des bois et des hautes futaies".

En 1838, la forêt passe sous l'administration des eaux et forêts. De nos jours, elle est gérée par l'Office National des Forêts (O.N.F.) dépendant du Ministère de l'Agriculture.

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- Ci-dessus la statue d'Henri-Dominique Lacordaire -

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L'aménagement actuel de la grotte date pour l'essentiel de la restauration au XIXème siècle suite aux calamités destructrices de la terreur révolutionnaire (1793). La belle statue de la Vierge du XVIIème siècle a été préservée de la profanation grâce au zèle de huit habitants du Plan d'Aups. Les reliques placées sous l'escalier proviennent de Saint Maximin et furent léguées à la grotte en 1889. Ces vestiges, modestes, laissent deviner le prestige de ce pèlerinage antique qui prit son essor au XIIIème siècle.

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C'est en 1279 que le futur Comte de Provence, Charles II d'Anjou, neveu de Saint Louis, redécouvre à Saint-Maximin les reliques de Marie-Madeleine autrefois dissimulées par crainte des profanations sarrasines (XIIIème siècle)... En 1295 il édifie la Basilique royale de Saint Maximin, écrin pour ce trésor de la foi que le Pape Boniface VIII confie à la garde des Dominicains. Ceux-ci prennent alors le relais d'une longue lignée de moines établis en ces lieux depuis l'Antiquité. Un petit couvent et une hôtellerie sont également érigés près de la Grotte. Dès lors les pélerins affluent nombreux : Rois, Papes, Saints et Saintes, Croyants, Crédules et Incrédules...

 Capture d’écran 2013-10-12 à 19

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Le très précieux reliquaire réalisé par l'orfèvre lyonnais, Armand Caillat contient les reliques attribuées à Marie Madeleine.

Son contenu ainsi que le crâne provenant de la Basilique Saint Maximin et des ossements de l'Eglise de la Madeleine à Paris ont fait l'objet d'une étude anthropologique en 1974.

La conclusion a été la suivante : "Sans pouvoir affirmer ou infirmer que les ossements examinés appartiennent au même sujet, on peut cependant dire qu'ils appartiennent à une femme de petite stature, de type méditerranéen gracile, et âgée d'une cinquantaine d'années".

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Après la Révolution, il faut attendre 1859 et l'audace du Père Henri-Dominique Lacordaire pour que le pèlerinage retrouve sa vigueur d'antan. D'autres noms illustreront cette nouvelle aube du pèlerinage, comme celui du frère Marie-Etienne Vayssière, dominicain au rayonnement simple et lumineux, gardien fidèle du sanctuaire de 1900 à 1932, ou celui des convers dominicains, Frère Henri (+1940) ou Frère Paul (+1983) immortalisés en Santon de Provence !

 (Texte depuis tablette sur place)

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- Au centre "La Pietà" une oeuvre de Marthe Spitzer 1932 - 

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"Quand on s'appuie au parapet de la Sainte-Baume, on a derrière soi la montagne elle-même,  qui court de l'occident à l'orient sur une ligne parallèle à la Méditerranée. En face s'étend une autre chaîne, plus basse et d'un aspect moins âpre, qui semble venir de Marseille, et qui, près de la Sainte-Baume, se termine brusquement par une pente rapide : c'est le mont Aurélien. Au-delà, et comme à l'arrière-garde de l'horizon, se dresse la croupe sauvage et ardue de Sainte-Victoire. Ce triple rempart ne laisse aucun passage à l'oeil, si ce n'est vers l'orient. Là s'ouvre une plaine étroite et circulaire formée par les collines qui descendent à la fois du Mont Aurélien, de la Sainte-Baume et de Sainte-Victoire. Dans cette plaine qui porte son nom, Saint Maximin avait bâti un oratoire par la même impulsion qui avait conduit Marie-madeleine à la Sainte-Baume. Tous les deux, l'un dans la montagne, l'autre dans la plaine, pouvaient apercevoir la retraite où Dieu les avait rapprochés sans les distraire".

(Extrait de H.-D. Lacordaire, Sainte Marie-Madeleine (1859), fervent plaidoyer pour le rétablissement des lieux saints de Provence). (D'après tablette lue sur place).

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 - Le Père Henri-Dominique Lacordaire (1802-1861) -

- Religieux, Prédicateur, Journaliste, Homme Politique français -

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Capture d’écran 2013-10-12 à 18

- A suivre bientôt : La Basilique St Maximin


Les + :   Promenade fortement conseillée le panorama y est magnifique,

              Bonne ambiance (bonjours et sourires, quel bonheur !)

Les - :    Les marches inégales du chemin du Canapé,

              Les moustiques.

Divers : Chaussures de marche indispensables.


* * * Bises Aile * * * 

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