Un Théâtre de verdure pour le Château de Chaumont sur Loire * * *
Je vous emmène vers un Théâtre où la Nature est reine,
J'espère que le chemin vous plaira, bises à toutes et tous... Aile * * *
Le féérique vallon des brumes ...
Extrait du Jardin "Astéroïdes" (Sources Rédaction Festival Chaumont - Photo Ailonuage)
Vous qui respirez cette fête
Souvenez vous de qui vous êtes
Dans vos racines profondément
Sommeille votre âme d'enfant
Tant de rêves, tant d'amour,
Tant de vie à mettre autour.
Osez ! Cet intime voyage
Et la tête dans les nuages
En de graciles mouvements
Balancez vous au gré des vents
Emportez donc, alors, enfin
un peu de leur parfum...
Faisons une halte dans ce jardin de l’enfance, restons comme le Petit Prince, capable de nous émouvoir d’une rose qui nous rappelle l’endroit d’où l’on vient, d’un balancement qui donne la sensation de voler, du vent dans les herbes hautes, de la dissémination spectaculaire des plantes. Avant de repartir dans le tourbillon du monde, emportons comme gage de quiétude, le parfum d’une rose.
Un insecte y est caché ... Oui mais où ?
Extrait texte du jardin "Réaction en chêne" (Sources Rédaction Festival Chaumont - Photos Ailonuage)
Cette serre volante, créée pour les Floralies de Nantes, se pose à
Chaumont où elle est dotée d’une nouvelle mission : Quelle sera la
forêt de demain dans la vallée de la Loire? Le réchauffement climatique
va-t-il la modifier?
L’Aéroflorale a choisi de se pencher sur le
cas du chêne, arbre emblématique de nos forêts. La serre volante a
rapporté de ses voyages autour du monde des glands de tous les climats.
Un tapis roulant permet d’améliorer la sortie des planches d’essais,
trop à l’étroit dans la serre laboratoire. La machine ayant exploré la
planète pour récolter les glands, des plantes épiphytes ont colonisé
ses membrures et ses pattes, et s’accrochent à tout support
providentiel.
Le festival terminé, ces milliers de jeunes arbres s’en iront peupler la future forêt périurbaine nantaise.
Extrait texte du "Jardin des Arbres bleus" (Sources Rédaction Festival Chaumont - Photo Ailonuage)
Ce jardin est né d’une réflexion sur le paradoxe que l’on peut trouver
à parler de mobilité à propos du jardin, apparemment ancré et immobile.
Chaque arbre a été choisi pour sa familiarité, son évidente
réalité. Mais cette grosse branche tombée lors d’une tempête
n’évoque-t-elle pas un homme en marche ? Il existe ainsi des moments où
l’ordre des choses ordinaires est perturbé, leur conférant un aspect
nouveau, surnaturel.
Comme dans les contes de notre enfance, quelque Merlin l’Enchanteur
aura jeté un sort à ce jardin pour lui donner vie et le rendre mobile.
Les branches sont peintes en bleu pour souligner leur passage vers une
autre réalité. Les premières laissent encore deviner, dans le reflet du
bassin, leur position initiale.
Extrait texte du "Jardin Volcanique" (Sources Rédaction Festival Chaumont - Photo Ailonuage)
Le volcan et ses coulées de lave évoquent la colère des
dieux.
Un mouvement ininterrompu anime le centre de cet espace et
aimante les éléments.
Le monde mouvant des forces souterraines
semble affleurer à la surface terrestre pour créer ce jardin
volcanique. Mais ici le feu est fait d’eau en mouvement, la lave de
plantes,
la fumée de brumes et le grondement d’un gong chinois.
Seules
les pierres qui entourent le bassin sont passées par des températures
infernales…
Certaines de ces pierres noires sont le fruit du
retraitement de l’amiante par vitrification;
les températures des
torches à plasma (1600°)
permettent de fondre les déchets et de
détruire totalement les fibres d’amiante.
Extrait du "Jardin fragmentaire" (Sources Rédaction Festival Chaumont - Photo Ailonuage)
La vitesse et la ponctualité de nos déplacements entraînent
inconsciemment une sélection et une modification de ce que nous voyons.
Nous ne retenons des
paysages que nous parcourons, que des
fragments d’images, des clichés, qui peuvent se traduire par des
ensembles colorés, des matières, des odeurs…
Ce Jardin fragmentaire s’inspire de cette mémoire sélective où
s’accumulent des images sélectionnées par notre sensibilité, nos
humeurs et nos sentiments.
Faites pivoter les multiples fenêtres, créez votre propre fragmentation
du paysage et observez le tableau que vous venez d’achever.
Extrait du Jardin "Feuilles de route" (Source Rédaction Festival Chaumont - Photos Ailonuage)
*** Clin d'oeil à ma région natale ***
Pour créer le Jardin Mosaïc de la métropole lilloise, les différentes
communautés immigrées avaient été invitées à parler du jardin de leurs
origines, réel ou fantasmé. L’Espace Naturel Lille Métropole renouvelle
ici l’exercice pour concevoir ce jardin sur le thème des migrants.
Ils ont choisi de s’associer à Jacques Simon, le célèbre paysagiste
avec qui ils viennent de recevoir, pour le parc de la Deûle, le Grand
prix du Paysage 2006.
Après ce tunnel évoquant le chemin parcouru par ces milliers d’hommes
et de femmes qui ont quitté leur pays, vous arrivez sur la place
centrale qui symbolise la métropole lilloise : des briques au sol, un
arbre à photos, des miroirs nous renvoient à nos itinéraires, nos
rencontres, nos racines.
Trois géants arrivent des quatre coins de la planète : ils transportent chacun un jardin, leur rêve de jardin.
Une de ces valises m'a émue,
Sur le couvercle de gauche, la photo de droite
représente le hall de la Mairie dans le Nord où je me suis mariée,
incroyable, il y a pourtant des tas de clochers là-bas,
un bagage pour un voyage inattendu dans mes souvenirs...
Extrait du Jardin "Zen'ith" (Sources Rédaction Festival Chaumont - Photo Ailonuage)
Zen’ith renoue avec la notion d’éternité propre à l’art des jardins japonais.
Notre monde vit à grande vitesse, mais nous ne sommes pas pour autant
devenus maîtres du temps. Le temps continue son cours, sans aucune
influence possible de notre part.
Deux mouvements animent ce jardin d’éternité : le courant ininterrompu
de l’eau et le passage sans cesse recommencé du soleil. Asseyez-vous au
pied de l’un des piliers, à mesure que les ombres s’allongent, vous
assisterez au passage du temps. Pénétrez dans l’espace circulaire de la
place centrale, vous entrerez au cœur du mouvement, seul endroit
peut-être où le temps se suspend.
Extrait du Jardin "1001 paysages" (Sources Rédaction Festival Chaumont - Photos Ailonuage)
Dunes, rizières, art cinétique… voilà les sources d’inspiration de 1001 paysages.
Plus de 500 pots peints sont disposés sur 8 niveaux. Comme le caméléon,
le jardin change de couleur grâce à votre déplacement. C'est à vous de
donner le mouvement et de faire vivre le jardin. Montez, descendez,
tournez-vous, baissez-vous, observez, découvrez de nouvelles formes et
de nouvelles couleurs.
La mobilité d’un jardin passe donc aussi par votre regard. Il est
l'élément-clé et, comme dans l'art cinétique, les sens se mettent en
éveil par la découverte et la surprise des changements de couleurs et
de formes opérés.
Extrait de "Fauteuils au Jardin" (Sources Festival Chaumont - Photo Ailonuage)
Ce jardin parle de l’accessibilité et de la mobilité réduite. Six
fauteuils roulants sont à votre disposition pour la visite de ce jardin
organisé en rampes et paliers.
La question du handicap est sans
cesse soulevée dans ce jardin : noms des plantes en braille, critique
de la place du handicap dans l’espace urbain où les espaces de repos et
de stationnement pour personnes en fauteuil roulant sont souvent
négligés.
Les plantes se laissent apprécier à hauteur de fauteuil.
Au sommet du parcours, l’espace aéré du dernier palier offre une
réflexion sur le handicap visuel. Les tables réunissent les valides et
les personnes à mobilité réduite afin d’encourager l’échange et le
dialogue.
Valide ou non, aller vers l’autre est une expérience qui provoque
l’appréhension. Ce jardin accessible à tous invite à rechercher ce
chemin qui mène à la découverte de l’autre.
Extrait du Jardin "Dune aux escargots" (Sources Rédaction Festival Chaumont - Photos Ailonuage)
Les gastéropoètes auront raison des climatologues !
Des experts
scientifiques nous prédisent des lendemains très secs et très chauds,
de l’eau de plus en plus rare, des déserts un peu partout et de la
glace ailleurs, sans compter les cyclones.
Préfiguration d’un futur proche… nous ferons avec !
La dune aux escargots est là pour nous rassurer en nous proposant une
solution pour nos jardins, parade poétique, ressource économique,
arrosage nul.
L’escargot est un sage, adepte de la lenteur. Il a la vie devant lui.
C’est le poète du jardin. Amoureux inconditionnel, il bave des poèmes
argentés sur les salades du potager et sur la coquille des copains.
La dune comme l’escargot est silencieuse. Elle a tendance à vouloir voyager au ralenti.
Le moteur de la dune c’est le vent, celui de l’escargot, la pluie. Ces deux-là sont bien faits pour s’entendre.
Quelle que soit la saison... "Nous" à "Vous"
La belle mais dangereuse digitale...
Extrait du Jardin "Du vent dans les voiles" (Sources Rédaction Festival Chaumont - Photo Ailonuage)
Qui n’a pas rêvé un jour que les draps séchant dans le jardin, soudain
gonflés par le vent, se transforment en voiles, et nous transportent
ailleurs, vers des mondes enchantés ? C’est en s’inspirant de ce
mouvement très ordinaire du linge qui sèche au vent, que ce jardin a
été inventé.
Venez vous installer et vous laisser bercer,
envelopper par ces grands drapés mouvants et extensibles. La toile sert
de siège, de lit, de tremplin ou de balançoire, elle est constamment
reconfigurée.
Une simple impulsion des pieds, et, vous flottez sur un océan champêtre, vous vous embarquez vers de nouveaux horizons …
L’envol, le balancement des voiles fait écho à celui des graminées.
Être en mouvement dans le jardin. Être dans le mouvement du jardin…
Entendre battre son coeur et s'y réchauffer...
S'évaporer au delà des frontières...
Après le pont commence l'aventure...
Sur les planches... d'un théâtre de verdure...
A table, liberté, relevez comme vous aimez...
Un dernier regard, avant de quitter Chaumont sur Loire...
>> voici les clefs si vous désirez y retourner
à bientôt